HYPOGEE n. m. (1552 ; latin hypogeum, grec hupogeion, de gê “terre”). Archéol. Construction, et spécialt. Sépulture souterraine. Hypogées égyptiens.
Dictionnaire Le Petit Robert.
Situé au sud de la ville du Caire, Saqqara est le site de la principale nécropole de l’antique Memphis, principale ville d’Egypte, dont il a épousé l’histoire durant plus de trois millénaires.
Depuis plus de vingt-cinq années, le site et les tombes du Bubasteion à Saqqara, l’un des sites archéologiques les plus importants d’Egypte, sont l’objet d’une vaste et systématique entreprise de fouille, de recherche, de restauration et de mise en valeur.
Dans la lignée des égyptologues de toute nationalité qui ont travaillé à Saqqara depuis Mariette et les débuts de l’égyptologie, Alain Zivie et son équipe de la Mission Archéologique Française du Bubasteion (ou MAFB) ont ainsi progressivement mis au jour, patiemment et au prix d’un travail systématique et difficile, parfois dangereux, dans la falaise du sanctuaire de la déesse Bastet ou Bubasteion, des catacombes où furent inhumées des milliers de momies de chats, mais aussi et d’abord une nécropole du Nouvel Empire (XVIIIe et XIXe dynasties en particulier, la période sans doute la plus brillante de l’histoire égyptienne.
C’est ainsi qu’Alain Zivie et la MAFB ont découvert et fouillé depuis l’année 1980 des tombes de hauts dignitaires des grands pharaons Aménophis ou Amenhotep III, Aménophis ou Amenhotep IV, devenu Akhenaton, Toutankhamon, et Ramsès II et Mérenptah. En particulier celles du vizir et père divin ‘Aper–El, de son épouse Taouret et de leur fils le généralissime Houy, avec leur splendide trésor funéraire, de l’officier Resh, du chancelier Nehesy, du directeur des greniers Mery-Sekhmet, de l’échanson Seth, des directeurs des peintres Thoutmes et Kenna, de la mère nourricière et grande du harem Maïa, du scribe du trésor du temple d’Aton Râïay ou Hatiay, du grand intendant de Memphis, l’ambassadeur Nétchérouymes, également appelé Parakhnawa, du premier échanson royal Penrenout, et d’autres encore.
Une association française régie par la loi du 1er juillet 1901, Hypogées, créée il y a dix ans, soutient activement ces travaux et ces recherches. Le présent site Internet a pour but de faire connaître et d’aider les remarquables découvertes de la MAFB et d’Alain Zivie à Saqqara.
La tombe de Thoutmes, directeur des peintres dans la Place de Maât
Par Alain Zivie
Plans de Patrick Deleuze, dessins de William Schenck,
photographies de Patrick Chapuis, Fabrizio Finotelli, Carole Fritz et Gilles Tosello
Caracara Edition, Toulouse, 2013
248 pages dont 89 planches (plans, dessins, photos)
La tombe de Maïa, mère nourricière du roi Toutânkhamon et grande du harem
par Alain Zivie. Photographies de Patrick Chapuis, Carole Fritz et Gilles Tosello, plans de Patrick Deleuze, relevés de William Schenck. Toulouse, 2009. 220 pages dont 100 planches (plans, dessins, photos).
Inaugurant une série intitulée Les tombes du Bubasteion à Saqqara, cette publication est consacrée à la tombe Bub. I.20, destinée à la dame Maïa, qui fut découverte à Saqqara en novembre 1996. Avec cet ouvrage, Alain Zivie ne se contente pas de livrer à la communauté scientifique et à tous ceux qui se passionnent pour l’épisode amarnien et le règne de Toutankhamon, une nouvelle publication de référence claire et élégante, à l’image de ses précédents ouvrages. En effet, le « découvreur » de Maïa a également consacré ces années à comprendre qui fut ce personnage historique surgi de la nuit et de l’oubli, cette « grande dame » dont la féminité évidente et le charme sensuel, mais aussi le respect dont elle était entourée, transparaissait à travers toute la tombe. Une étude minutieuse des décors et des textes et une mise en perspective de l’hypogée dans son contexte lui ont ainsi progressivement permis de mener une réflexion originale et d’aboutir à des conclusions surprenantes touchant à l’identité de Maïa.
The Lost Tombs of Saqqara
par Alain Zivie. Photographies de Patrick Chapuis. Traduction de David Lorton. Edition cara.cara, 2007. 157 pages. 55 photos.
Cette édition en langue anglaise, parue à la fin 2007, est un peu plus qu’une traduction de l’ouvrage d’Alain Zivie, Les Tombeaux retrouvés de Saqqara, paru en 2003. Son texte mis à jour lève en effet le voile sur les découvertes les plus récentes de l'égyptologue français, dans le prolongement de celles qui lui ont déjà permis la mise au jour d'un ensemble remarquable de tombes datant des règnes des plus grands pharaons du Nouvel Empire : le vizir ‘Aper-El et sa famille, dont le généralissime Houy, avec leur trésor funéraire ; le maître peintre Thoutmes ; la dame Maïa, mère nourricière de Toutankhamon, l'ambassadeur et faiseur de paix Parikhnawa, haut dignitaire de Ramsès II. Deux photographies nouvelles de Patrick Chapuis sont incluses dans cet ouvrage qui comporte également des illustrations inédites (plan des tombes, reproduction de reliefs récemment découverts…).
Les Tombeaux retrouvés de Saqqara
par Alain Zivie. Photographies de Patrick Chapuis. 159 pages, 56 photos.
Cet ouvrage, publié à Paris en 2003, qui avait pratiquement disparu des rayons des libraires, est désormais à nouveau disponible. Il retrace 25 ans de découvertes archéologiques majeures menées par la Mission Archéologique Française du Bubasteion, dans la nécropole de l'antique Memphis, sous la direction d’Alain Zivie. Les textes de celui-ci, accompagnés d’une cinquantaine de photographies spectaculaires de Patrick Chapuis, rendent d'une manière saisissante l'atmosphère, l'enthousiasme et le travail patient et quotidien qui président à cette exceptionnelle aventure scientifique et humaine.